Né en 1848 à Berlin, Otto Lilienthal est un des pionniers de l’aéronautique.
Grand théoricien de l’aviation, il est le « découvreur » de la portance de l’extrado. Il expérimente toutes les machines qu’il construit en décollant des versants d’une colline artificielle faite par lui-même.
Prenant pour base l’étude du vol des oiseaux, il a prouvé que le vol était possible pour l’homme sans pour autant battre des ailes. Lilienthal avait compris que la stabilité en vol s’obtiendrait par une voilure cambrée. Mais surtout que rien ne servirait à faire voler un appareil si l’on était incapable de le piloter.
À contre-courant de son époque, ne croyant pas à l’hélice, il développa son expérimentation sur les planeurs.
« En vol libre dans l’air, un grand nombre de phénomènes apparaissent que le constructeur ne rencontre jamais ailleurs; en particulier ceux relatifs au vent doivent entrer en considération dans la construction et l’emploi des appareils volants… La seule voie qui puisse nous conduire à une rapide solution du vol humain est une pratique systématique et énergique des expériences de vol véritable. »
Il effectue entre 1891 et 1896 deux mille vols planés attestés et construit 16 machines. Faites de bambou, rotin et coton, ses appareils monoplan d’environ 7m d’envergure étaient plus lourds que l’air.
Lilienhal réussissait à modifier sa trajectoire, à virer en changeant la position du corps sous l’aile, voire parfois à atteindre une altitude supérieure à celle de son point de départ.
Lilienthal n’est pas que l’un des pionniers de l’aviation, c’est aussi l’inventeur du pilotage.

Par la suite, afin de réduire l’envergure de ses planeurs, il construisit des biplans qui seront ultérieurement équipés d’un petit moteur à acide carbonique.
Le 9 août 1896, le plan supérieur de son dernier prototype se détache et Lilienthal tombe d’une hauteur de 17 m. Il décède peu après de ses blessures, après avoir déclaré : « Il est nécessaire qu’il y ait des victimes »
« Inventer un aéroplane ce n’est rien, en construire un est déjà quelque chose, quant à voler… Cela est tout ! »